2011 – Peintre en bâtiments, par C.R.in L’agora des arts.

Jeune peintre de trente ans, Jérémy Liron a choisi de se confronter au paysage urbain contemporain. Il peint l’habitat collectif banal, des fragments d’architectures, dans des lieux indéterminés que l’on imagine être à Paris, en Ile de France, au bord de la Méditerranée, avec parfois l’impression de les connaître sans vraiment pouvoir les identifier, comme cet immeuble évoquant la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille. Bien qu’il utilise la photographie comme point de départ pour sa peinture, à l’instar de David Hockney ou de nombreux jeunes peintres de sa génération qui perçoivent le monde à travers le filtre omniprésent de la télévision, du cinéma, de la photographie et de la publicité, il s’accorde beaucoup de liberté par rapport au modèle initial. Les arêtes des murs des bâtiments ne sont pas parfaitement rectilignes et les façades ne sont pas traitées en aplats uniformes mais peintes, centimètre carré par centimètre carré. Quelquefois encore, il n’hésite pas à incorporer dans la composition du tableau des éléments absents de l’image photographique, pour des raisons purement plastiques. Il n’existe aucune présence humaine dans la peinture de Liron, comme si l’on se trouvait face à un lieu non habité ou déserté. Le ciel est toujours clair, d’un bleu limpide et froid, ce qui confère à tous ces tableaux (souvent au même format 123 x 123 cm) une atmosphère étrange, un peu glaçante, mais assez fascinante.