2011 – Une chambre à soi, par Françoise Lonardoni in communiqué Le Polaris.

Dans les peintures de Jérémy Liron, des bâtiments modernes, enchâssés dans des toiles carrées, semblent gagnés par la métadonnée picturale : aplats au chromatisme insistant, coulures en lisière, contrastes lumineux intenses. La série des « landscapes » joue comme un scenario qui conduit de scène en scène : des lieux ouverts et fermés à la fois, sans aucune présence vivante, provoquent par un effet d’insinuation, l’effet du début de la fiction. Par des inflexions du cadrage, des interruptions et des fuites, les bâtiments de Jérémy Liron montrent et explicitent ce fait ancestral : la peinture qui les constitue n’est rien qu’un emboîtement de plans colorés, mais tout autant un écran idéal pour la projection de l’imaginaire.