2013 – Cette chose à distance, par Armand Dupuyin Cette chose à distance, livre pauvre.

Un paysage serré – un passage vers, peut-être, ou rien. Les verts bougent seuls dans leur noir, on s’accumule dans les épaules, la maison s’enfonce. La neige un peu bâtarde les murs et ce morceau-là, (une façade, le silence) parce qu’il est trajet d’une main vers l’autre. Quelque chose fermé dans son blanc, un blanc sale, on ne l’atteint pas. On rame triste dans les combles, on pousse un peu la poussière, les torchons, les journaux, le spots, les couleurs soupe négligée – ce qui s’ajoute au blanc se dérobe. On pourrait dire “l’ignorance est un doigt”, on touche avec. On met toute sa tête dans le geste : on dévale.
On remembre autrement. Avec l’herbe, les reflets, les plâtres. Ce tableau pour le basculement, Presque rien, avec ce qu’il trouve d’ignoré : cette paix lointaine et l’abandon. On ne bouge pas, la fenêtre s’ouvre sur autre chose. La pensée s’y précipite ; un mur, un drap – des pans de couleurs avalées. Une force faible au bout des doigts, juste assez pour commencer: la première tasse, le feu, les courriers. On monte, on ajoute gestes et couleurs de tête, encore, sur d’autres couleurs. De la couleur recommence qui n’appelle aucune réponse. On se contente de peu, “cette chose à distance, toujours derrière elle-même”, peut-être et tout est là. La tasse, le feu etc.