2017 -Les paysages : un grand classique modernisé et réinventé, par RM et VTin Var-Matin 13 juillet 2017.

Le centre d’art contemporain présente, depuis ce vendredi, une exposition de peintures de paysages. Elle met en scène le travail de huit artistes contemporains sélectionnés par Gilles Altieri, commissaire de l’exposition. Gille Altieri a commencé sa carrière artistique en peignant les paysages de Provence, avant de prendre le virage de l’abstrait.il a souhaité revenir à ses premières amours : « c’est presque une exposition personnelle pour moi ». Ainsi, « le paysage en question » interroge le visiteur su l’a priori qu’il pourrait avoir sur le genre : « je voulais montrer que la peinture de paysage existe toujours, qu’elle n’est pas morte avec le XX e siècle et la peinture abstraite. Au contraire, elle est même très dynamique, avec une nouvelle génération qui renouvelle le genre ».
Présent au vernissage en compagnie de nombreux amateurs avertis, Serge Loudès, maire de Châteauvert et délégué à la culture de l’agglomération « Provence verte », acquiesce : « cette exposition permet d’aborder la diversité des paysages vus non comme un décor au service d’un thème, mais bien comme le sujet même de l’œuvre. Je parle en connaissance de cause. Vigneron, je vis et me baigne tous les jours dans le beau paysage que nous offre la nature ».

De la campagne à la ville
Des œuvres du Belge Koen van den Brock, et du Japonais Tshuta Kimura, tous deux reconnus internationalement, sont notamment exposées. Les peintres de la Provence, avec des artistes toulonnais comme Serge Plagnol ou Jérémy Liron, ont aussi droit à une place importante. Tous les styles de paysage sont ainsi représentés, du classique – mais toujours aussi beau – paysage de Provence dans le style impressionniste, jusqu’à des œuvres plus surprenantes et originales.
Certains des artistes sélectionnés par Gilles Altieri sont jeunes, dans la trentaine, et réinterprètent l’art de la peinture de paysage. Ainsi, Jérémy Liron propose des œuvres urbaines, avec un penchant pour l’architecture de type Le Corbusier, mettant en valeur des formes et des paysages urbains de tous les jours en en faisant ressortir la beauté. Il travaille à partir de photos, une caractéristique qu’il partage avec Arthur Aillaud.
Le souci du détail
Ce dernier utilise des images piochées sur Internet pour réaliser des paysages de ville ou de grands panoramas « qui paraissent incroyablement précis, mais qui sont en fait réalisés avec des coups de brosse large », explique Gilles Altieri.
Autre exemple de cette nouvelle originalité du traitement du paysage, Koen van den Broek s’attache aux plus petits détails des paysages urbains pour créer des œuvres, certes figuratives, mais proches de l’abstraction, comme une craquelure de béton ou une ombre portée de trottoir.

Le centre restructuré
La majorité des œuvres sont de grande taille, deux mètres sur tois environ, mais certaines sont plus conventionnelles, environ soixante centimètres de hauteur. L’espace du centre a été « restructuré pour accueillir ces grandes toiles tout en mettant en valeur les plu spetites », précise Gilles Altieri. Intarissable sur le sujet, il a ravi le public présent avec une mini-conférence non prévue au programme pour présenter les huit artistes qu’il a choisis : Arthur Aillaud, Vincent Bioulès, Koen vann den Broek, Tshuta Kimura, Per Kirkeby, Jérémy Liron, Guy de Malheurbe et Serge Plagnol.