2019 : Peggy Viallat-Langloy & Jeremy Liron, Visagéités de la Vanité, par JP Gavard-Perret in Le littéraire.

Les “Vanités“de Puggy Viallat-langlois font irrup­tion dans les textes de Jérémy Liron. Et vice-versa. Les deux donnent forment à une éner­gie comme si le genre per­met­tait d’entrer dans l’énigme des langues entre para­dis et cruauté et ce, dans un enthou­siasme spé­cu­la­tif.
Si bien que les deux artistes trompent la mort et l’au-delà en don­nant des ailes à leurs expé­ri­men­ta­tions qui revi­ta­lisent le désir, le rêve. Mais à la matière d’une mytho­lo­gie — d’où sans doute l’effet de nos­tal­gie mais qui glisse du passé vers l’avenir.

Celui qui affir­mait “Ne passe-t-on pas la majeure par­tie de son temps à inven­ter par petites par­celles les sou­ve­nirs exacts de ce qui ne cesse conti­nuel­le­ment de nous échap­per?” déve­loppe ici une autre “phi­lo­so­phie” que les textes de Peggy Viallat-Langlois ouvrent un peu plus. Il y a là des expériences-sources où le crâne retrouve une forme de vie gra­vi­ta­tion­nelle en de tels prin­cipes créa­teurs.
L’ensemble est “scot­chant” par cette sous­trac­tion de la mort par les enchan­te­ments de l’artifice. Et ce, au sein même de ter­ri­toires construits moins, à l’origine, pour l’ostentation que le recueille­ment. Le tout dans d’étranges et pro­vi­soires épiphanies.

La Vanité est donc sou­mise à une étrange éro­sion, érec­tion et résis­tance face à l’angoisse. Il s’agit de retrou­ver une forme de confiance dans l’extase de la vie pour ne pas la quitter.