note

Train Lyon-Paris, juin 2015

La mobilité, la fugacité, la succession vont à l’encontre de la conscience qui travaille perpétuellement contre la perte, à considérer chaque chose pour en établir la vérité en soi. A la vitre, on ne voit que le défilé d’impressions vagues, lacunaires. Deuils succédant à d’autres deuils, obligeant à la capitulation, à un lâcher-prise parfois travaillé immédiatement par la tête. Sinon, le vague des choses vous emporte à sa suite. On présent que l’on est dans la confrontation renouvelée au monde, que celle-ci nous situe comme la chauve-souris par les cris qu’elle envoi et dont elle récupère l’écho à la fois tâte les contours du monde et se situe dans leur champ. Mais cette instabilité des choses comme de soi, soumis que nous sommes aux mouvements du monde, confronte chaque fois la conscience à cette disparition ou métamorphose. Ainsi, elle est vouée à n’être jamais qu’un désir, un mouvement hanté par la mémoire de la perte.

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