Palme, été 2013

A l’extrémité toujours on ne fait que buter sur le présent, cet abrupte intranquille. Comme à la présence mutique, opaque de ce qui nous entoure et nous traverse, imposant son propre vertige. Bien sûr que l’on ne sait pas ce que c’est : on a dans les mains des épreuves, des impressions, des ébauches dont l’unité peut-être se révèlera rétrospectivement. Pas le « texte original », ni le « texte définitif ». Le sens est abrupt et vient à la fin, quand les choses alors se retournent sur elles-mêmes.
Mais toujours des images qui semblent venir de loin pour écraser leur face à la vitre, comme à nous regarder, en laissant pourtant l’impression qu’elles se rétractent en elles-mêmes, s’absentent. Toujours des images qui semblent nous parvenir depuis l’enfance, depuis une scène peut-être dont ne reste que le creux. Ces images sombres, oscillant entre révélation et évanouissement, apparition et enfouissement, je les appelle « images inquiètes » ; les autres ne m’ont pas donné de nom.

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