Parce que la carte est plus importante que le territoire #3 : les architectures légères
Isabelle Cornaro, Paul Devarrieux, François Durif, Yona Friedman, Jérémy Liron, Cannelle Tanc.

Dans un monde où selon les urbanistes, les mégapoles poussent de manière accélérée et ont tendance à de plus en plus se ressembler, on a eu envie de proposer un contrepoint pour expérimenter de nouvelles manières de percevoir l’espace commun. Tout contre les mots du dernier roman de Michel Houellebecq, parce que la carte est plus importante que le territoire, la représentation est plus importante que la réalité présentée. Conçue dès le départ comme une exposition voyageuse, l’accent sera mis pour cette troisième étape au « Pays où le ciel est toujours bleu » sur la dynamique de l’errance, l’itinéraire, le parcours comme récit dialogué entre le sujet et les surfaces qu’il traverse, sur lesquelles il accroche ses racines afin de produire ce qu’on pourrait appeler une installation, une installation temporaire née d’une négociation. On privilégiera les approches formelles liées à des architectures légères où il sera beaucoup question de papier, propice au dessin, medium aussi de l’infra-mince, pour faire pendant à la belle réflexion menée par le FRAC Centre autour du monolithe.
Les deux premières étapes de « Parce que la carte est plus importante que le territoire » avaient été pensées comme un dialogue de jeunes artistes français et suisses autour du temps de la carte, comme représentation mentale de territoires, et traces de la mémoire. C’était aussi la première fois que les œuvres des artistes suisses étaient exposées à Paris, et celles des français à Martigny . Pour ce troisième tome, ce sera également la première fois que les œuvres choisies de Paul Devarrieux, François Durif, Jérémy Liron et les dessins de Cannelle Tanc seront exposés.

Valentine Meyer, commissaire de l’exposition.