2019 : Peggy Viallat-Langlois et l’adhésion dégagée de l’ombre, par JP Gavard-Perret in Gruyère suisse.
Peggy Viallat-Langlois sait qu’on ne chasse pas le brouillard avec un éventail. C’est pourquoi au lieu de bétonner la vanité dans le sens du gris elle confectionne sa propre dentelle de couleur tandis que Liron la modèle de ses phrases. Cela évite de sacrifier aux suintements nocturnes des pleurs inhérents à ce qu’un tel genre rappelle. Même si bien sûr demeurent ce que de telles images fomentent et que souligne Liron : Les hommes font aussi volontairement parfois de ces images dont ils ignorent eux-mêmes le sens et qui les troublent comme nous trouble ce que l’on entrevoit de nos passions, de nos pulsions, des mécaniques inconscientes qui nous déterminent, de ce que fermente notre mémoire. »
Néanmoins l’artiste crée une certaine distance teintée d’humour par rapport à soi-même et au genre. Ce que la vanité généralement ampute, enleve, sectionner retranche est métamrphosé. A l’asthénie généralisée de crâne fait place la gourmandise dans le carnaval des couleurs. Si bien que par la « grâce » roturière de l’artiste, les morts ainsi léchés ne restent plus sourds aux compliments qu’elle leur adresse au sain d’un « puits » et d’un soupir non extrême mais post-exotique dans ce qui est souvent l’objet d’une jouissance morbide aussi prégnante que silencieuse