2018 – Deux peintres réunis autour de la perception de l’espace dans la peinture, par C. in mon week end à Villefranche.
L’exposition « Jacques Truphémus, Jérémy Liron – Les silences de la peinture » présente les œuvres de deux peintres dans un dialogue entre des artistes reliés par certaines passions.
Chez Jacques Truphémus j’aime les teintes douces, édulcorées, roses ou orangées de ses toiles. Dans le tableau « Intérieur et coussins II », l’artiste donne à voir l’intérieur de l’ancien pigeonnier de sa maison. La lumière méridionale baigne les pièces en enfilade et invite le spectateur à découvrir un jardin plus suggéré que présenté. Beauté et sérénité des pièces laissent imaginer un lieu rêvé, idéalisé…
Quand à Jérémy Liron, originaire de Marseille, il aime recréer la lumière du sud dans les peintures de ses paysages. Il retranscrit une perspective mobile, un jeu d’images dans l’image accentué par les reflets de plexiglas. Tout est reconstruit, exagéré, presque inquiétant.
Le tableau « Paysage 45 » m’attire, il me semble vibrant selon l’endroit où je me place pour l’admirer. Puis j’apprends que l’artiste travaille sur plusieurs séquences, de différents clichés qu’il assemble sur de faux raccords. On est amené à bouger, ajuster notre regard. Autour du silence, du rapport au temps et à l’espace, de la lumière ou la présence humaine est rare, le sujet est tenu à distance du spectateur comme pour mieux l’apprécier.
Une très belle exposition, à voir absolument.