Les Cathédrales de Jérémy Liron à la galerie Telmah, par Maryse Bunel in Relikto 3 février 2021.
La galerie Telmah a donné carte blanche à Jérémy Liron. Le peintre et écrivain a travaillé sur l’architecture des grands ensembles de la métropole rouennaise, des « cathédrales » peintes dans une ambiance apaisante. À voir jusqu’au 11 avril.
Il y a des sujets récurrents dans l’œuvre de Jérémy Liron. Le peintre et écrivain s’attache à des motifs comme le paysage et l’architecture. Il en dresse des portraits à travers un travail sur des volumes, des lignes, des rythmes, un temps. La volonté de Jérémy Liron n’est pas d’être le témoin d’une époque, de raconter une histoire mais d’offrir une émotion, une sensation. Sa peinture projette hors d’un présent, impose un silence et apaise.
D’où ce titre Quelque Chose de pourpre pour cette exposition présentée jusqu’au 11 avril à la galerie Telmah à Rouen. Jérémy Liron emprunte une citation de Gustave Flaubert, « je veux faire quelque chose de pourpre », lors de l’écriture de Salammbô. « C’est une référence à ma manière de concevoir une œuvre. Je ne commence jamais une peinture sur un support vierge. J’applique toujours un fond coloré qui va déterminer une température, une impression. L’anecdote n’est pas importante ».
La sculpture et la peinture aussi
Autre référence : Claude Monet. Jérémy Liron a pu entamer un réel dialogue avec la galerie et réaliser des œuvres pour cette exposition. Il fait ainsi un clin d’œil aux Cathédrales de Monet avec ces grands immeubles bâtis à Grand-Quevilly. « Je détourne cette série avec des variations lumineuses d’un bâtiment ».