Arnaud Maïsetti, Brûlé vif.

« Nous avions l’illusion de fendre cet espace inconnu à mesure que nous allions le parcourant, comme si, avant nous, il n’y eût autre chose qu’un vide imminent que notre présence peuplait d’un paysage humain, mais une fois que nous l’avions laissé dernière nous, dans cet état de somnolence hallucinée que nous dispensait la monotonie du voyage, nous constations que l’espace dont nous pensions être les fondateurs avait toujours été là et qu’il consentait seulement à se laisser traverser avec indifférence, sans rien garder de nos empreintes et dévorant même celles que nous y avions laissées exprès afin d’être reconnus de ceux qui viendraient après nous. Chaque fois que nous débarquions, nous étions comme un fourmillement fugitif sorti du néant, une fièvre éphémère qui miroitait quelques moments au bord de l’eau et après s’évanouissait. »
Juan José Saer

 

«Charles Olson écrivait : l’Histoire est le nouveau localisme. Et Erza Pound : une épopée est un poème qui inclut l’Histoire. Quand je mourrai, mon nom retournera là d’où il est venu. Un Seneca viendra le chercher. »
Jerome Rothenberg

 

« Ecoute, Bill. Comment dis-tu hommes ? »
« Je ne sais pas… is, je suppose. »
« Je pensais que cela signifiait Indien ? »
« Dis donc… Nous ne sommes pas des hommes ? »
« Les blancs en sont aussi ! »
« Foutre non !! Nous les appelons inillaaduwi, vagabonds, ce ne sont rien que des vagabonds. Ils croient que rien n’est vivant. Ils sont morts eux-mêmes.

Jaime de Angulo

 

Un élan fiévreux. Une vivacité. Poésie, si l’on veut dire les images qui s’ouvrent à chaque phrase ou presque, ce qu’elles offrent à méditer d’espaces. On reconnait à chaque texte, à chaque livre d’Arnaud Maïsetti de nous prendre avant que l’on ait même pris conscience qu’on avait attrapé le livre, qu’on l’avait ouvert. On croyait sonder timidement l’orée du bois et on revient à soi au plein cœur d’un paysage étrange que l’on comprend à peine. C’est tout comme traverser la nuit sur le radeau des rêves.
Proust a écrit cela pour toujours et pour tous : « Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage. »

Alors ce double mouvement d’envolée, de transport, d’élan lyrique qui porte la lecture, lui donne cette avidité un peu folle et ces pauses que l’on voudrait faire dans des niches creusées à même sa matière, constamment, pour y faire résonner les idées, méditer les situations. Lire est comme boire, basculer la tête en arrière, le goulot aux lèvres, retrouver l’horizon pour avaler la gorgée. Ou comme l’élève sur sa copie lève régulièrement les yeux au ciel pour suivre une idée avant de fondre à nouveau sur la page. Deux allures se mêlent, alors que c’est impossible.
De là peut-être le vertige à la fois dans le récit lui-même, qui tient de l’aventure, des grands espaces, de l’histoire, de la lutte et des intrigues des hommes quand le sang se mêle aux rêves les plus naïfs, et dans ce que cela fait trembler et trouble dans l’appréhension même qu’on peut en avoir, quand la conscience tente d’écrire ce qu’elle extirpe du vécu.
Quelque chose de l’incantation aussi, puisqu’il dit « les rivières lentes et larges qui deviennent des torrents sur un lit de pierre qu’on doit contourner, les portages interminables, les bêtes qu’on tue en chemin pour que le chemin se poursuive, les lacs et puis la Baie Géorgienne qu’on descend par la côte orientale découpée et sauvage (…) collines et prairies et champs cultivés partout, forêts percées de clairières, vallées dessinées à main levée par les ruisseaux »… et qu’avec lui on voit, on sent tout ça. Là encore, on croyait lire, on est pris.
Bien simple : il n’écrit pas, il danse en plein et déliés, frissons, courbes, piqués, soubresauts et langueurs, reptations. La langue est ce chapelet de signes que tracent le corps et la fièvre.

On a le sentiment, si l’on essaie de dire ce que poursuit le récit, que l’on manque quelque chose à résumer à grands traits : l’histoire de ce vieux continent qui cherche un chemin court, nouveau, pour rallier les routes de La Soie, Bagdad et Samarcande. Ces poignées d’hommes qui buttent sur des contrées sauvages, qui se frayent un chemin en rêvant tout au bout la Chine, ses tissus, ses épices, la gloire et la fortune mêlées. Et puis les intrigues, les alliances de circonstance avec ceux qui vivent là dont on ne sait bien s’il faut leur reconnaître une humanité semblable à la vôtre quand la sauvagerie les façonne. La vie enfin de ceux-là qui n’ont laissé que peu de traces, voire pas du tout. De ce qui s’est joué à cet endroit, à ce moment de l’histoire. De la formation d’une ville, Québec, puisqu’on trouve ce mot-là déjà dans la langue des autochtones pour nommer l’endroit où le fleuve rétrécit, comme une porte d’entrée dans le nouveau monde, et de ce jeune garçon qui y prît part : Etienne Brûlé.
C’est l’histoire aussi de ces peuples qu’on cerne mal, qu’on désigne confusément Cris, Micmacs ou Mi’kmaqs, Wendats, Alonquins. On crie leurs nom – façon de les insulter : Mohawks. Le mot veut dire : mangeurs d’hommes. « Les Mohawks se nomment tout autrement, et comme chacune de ces Nations sur ce bord du monde, se disent tout simplement hommes, puisqu’ils le sont. » Kanien’keha : ka. On les nommera Agniers, sans véritable raison. Les Innus aussi se disent hommes. Ailleurs on nommera Sioux les Tétons, Dakotas et Lakota. C’est prononcer grossièrement les « Petits ennemis » qu’ils sont dans la langue des Objiwés. Quant au peuple de la Grande Cabane, de la Pierre Levée, de la Montagne, du Marécage et de la Colline, tous ensemble on les nommera Iroquois, le mot qui les désignent chez leurs ennemis sous la langue de l’insulte : des serpents. Il y aura les Pimas aussi, « parce que dans leur langue pimas veut dire je ne sais pas : phrase qu’ils répétaient aux blancs venus à leur rencontre ». La liste des malentendus est longue. Parce qu’on n’y comprend rien et que l’on s’en fiche au fond. Le chef de l’expédition, un nommé Champlain jugera d’un bloc, écrivant son témoignage : Des sauvages. Il ne s’agit que de petits remuements sur la route, contingences, restes d’une histoire mal dégauchie. C’est ce qui mènera l’autre mouvement, celui des conversions. « Le Sauvage est le Geux de l’Europe : tous deux justifient qu’on les domine, puisqu’ils sont dominés par de fausses croyances. » Il faudra soumettre, ou sauver, ce qui est la même chose. « Les Blancs, eux, nomment au hasard ou par l’insulte : et toujours pour fixer un terme à l’histoire comme on tue d’un mot après le regard et avant le coup de fusil ; ils nomment pour en finir avec le nom et écarter l’histoire. » Au cœur de cette incompréhension, marque d’un caractère hautain, de cette vieille Europe qui se croit centre du monde, de ces hommes qui se croisent enfants de Dieu, le jeune Brûlé ouvre une brèche par une attention, une disposition spéciale : on constate « qu’il possède en lui l’art de retenir les langues et de savoir les parler. » Dans la langue d’Orient, on dit qu’il est un truchement ; un interprète. Lui qui ne sait ni lire ni écrire s’arme alors d’une langue neuve et bancale avec laquelle s’enfoncer « dans l’épaisseur touffue du monde où chaque mot aura été l’épreuve de leur traversée. »

Alors il faut dire aussi que le livre s’avance sur ces rivages-là. Que travaillant la langue, il est aussi travaillé par elle, par son toucher. Que c’est aussi un livre sur ce que le langage entend saisir, comment il cherche à avoir prise sur les choses du monde et puis sur le monde en son entier, soi-même compris, puisqu’on en est. Ce qu’il manque aussi par défaut. Ce qu’il tente d’amadouer ou de faire venir à lui par tournures. « Comment dit-on que la neige fond au matin d’avril en Innu ? Comment dit-on du ciel les plages sans fin des blanches nations en joie » ? Et « les dix mots pour dire l’ours, selon son âge, sa force, sa menace » ?
Se faisant, on glisse avec l’auteur dans la mythologie, la cosmogonie des peuples de ces régions et qu’on nommera donc indiens puisqu’on a l’idée fixe et le jugement approximatif et têtu, quand bien même ce ne sont pas les Indes, mais un continent inconnu qu’on accoste.
Chaque chapitre est ainsi introduit par une de ces considérations qui disent tant de ce que la poésie justement inquiète dans la rationalité et la pensée conceptuelle. Certains disent primitif ou naïf, s’en amusent comme on le fait de mots d’enfants. D’autres restent saisis par le souffle de vérité qui y circule. On reconnait avec eux des images fortes et belles et ce que j’avais moi-même pu entendre à la lecture des témoignages des Indiens d’Amérique du Nord rassemblés par T.C. Mc Luhan dans un livre, Pieds nus sur la terre sacrée. L’un d’entre eux, Hopi, je me souviens, constatait que sous l’influence de ces colons, il avait désappris à penser avec le cœur pour maintenant penser avec la tête. Ayant assez d’anglais, il pouvait réciter en partie les Dix commandements, prier Jésus, manger avec couteau et fourchette. Un autre disait que, devenant civilisé, il avait perdu la grâce en même temps qu’il s’était mis à admirer le billet d’un dollar. Les exemples sont nombreux et on le vérifie soi-même chaque jour. Tout ça porte un nom désormais, fourbe lui aussi -allons-y cavalièrement : celui d’anthropocène. Faudrait-il dire capitalocène ? Un autre mot encore pour dire la violence du calcul, l’appel du profit, la décrépitude morale ? Les quelques hommes qui en ont creusé le sillon pour tous les autres ? Penser avec la tête donc, le ventre même, l’appétit de richesses et de domination, plutôt qu’avec le coeur.

« Au commencement, Il crée le monde. Puis, voyant que cela n’était ni bon ni mal, Il le détruit. Voilà l’Histoire telle qu’elle est racontée depuis toujours et transmise intacte de vieillards à enfants : la création est d’abord celle de toute fin, un désastre.
Il y a une suite.
Pris de remords, ou par désœuvrement, Il provoque un grand déluge sur les ruines du monde afin que ce qui a été puis défait soit à jamais englouti sous toutes les pluies. Et tout l’est, oui, glorieusement. Pour la voir parcourir les grandes eaux, Il pose alors à la surface une Tortue : c’est la terre, qu’il laisse dériver dans les tempêtes.
Ainsi racontent ceux qui se nomment Dineh — les Hommes —, que dans notre langue on nomme pauvrement Navahos. »
« Il y a plusieurs mondes qui l’un après l’autre ont été créés. Ce n’était d’abord que de l’eau : les rivières se confondaient avec la mer et la mer avec le ciel tissé dans de l’eau aussi. On vivait ici en pleuvant. Premier monde.
A force de vivre, il arriva qu’on ne trouve aucune issue. Il fallait tourner en cercles sous le ciel et dans le vent qui s’échappait quelque part où il fallait le suivre, là-bas, vers cette fente étroite. Il suffisait de s’y engouffrer. La terre surgit. Deuxième monde.
C’est là où nous sommes pour l’heure. »
On écoutera ensuite le récit des Innus, ceux qui se nomme plus simplement Wendats — Ceux de l’île, les Insulaires, puisque la terre qui les soutient est elle-même tenue en équilibre sur le dos de la Tortue qui se déplace dans cosmos entouré de mers. Et n’est-ce pas là la stricte vérité ? Et l’on rejoint là les plus grands récits du monde, leur mouvement ample. Le texte d’Arnaud Maïsetti s’y appuie, s’y coule, le prolonge. C’est comme un retour au pays, on retrouve les odeurs, la vie.
« Tout ce qu’on voit est vivant, c’est ce qu’on dit le soir à la veillée des rêves : tout ce qu’on voit abrite le vivant à égalité de forces et d’âme. Une bête, un buisson, une pierre ou un collier sont vivants pour cette raison-là qu’on les rêve et qu’ils nous parlent et qu’on voit le monde à travers les récits qu’ils nous laissent. Comment le nier? On le constate, le soir, devant le feu. » Combien on aurait à en apprendre!

Il faut suivre alors une veine qui de la langue à l’histoire sinue jusqu’au politique, ou révèle les chevauchements, les intrications qui les nouent. C’est comme indiquer avec Philippe Descola qu’il est une anthropologie politique ou que toute anthropologie contient sa part de politique. Ainsi me revient que dans le livre de Mc Luhan, un chapitre s’intitule « L’homme barbu qui vient de l’est » et qui résonne alors avec l’équipée que restitue Maïsetti. Rouvrant le livre, je m’arrête sur une citation du Chef Luther Standing Bear, Sioux oglala, qui introduit la section : « Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n’étaient pas « sauvages » à nos yeux. Seul l’homme blanc trouvait la nature sauvage et pour lui seul la terre été « infestée » d’animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne vous devint hostile qu’à l’arrivée de l’homme barbu de l’est. » Les quatre-jambes et les deux-jambes vivaient ensemble comme une grande famille et il y avait assez de tout pour eux comme pour nous. L’anthropologue reconnaîtra de semblables manières d’être au monde plus au Sud, dans les tribus d’Amazonie qu’il fréquentera – ils ne nomment Achuars, mais nous les connaissons sous le nom de Jivaros — et lui donneront matière à opérer une révolution conceptuelle dans son livre Par-delà nature et culture. Alors, la littérature, la poésie, l’art, les sciences humaines comme l’éthologie apparaissent simultanément comme le mobilier d’une cuisine où peuvent s’inventer, se mettre en culture des mondes alternatifs et des réservoirs de forces entrainant le geste pour frayer entre les manières de comprendre, de sentir et de vivre, le passé et le présent, l’ailleurs et l’ici. Ces formes de « mondiation » qui inquiètent le naturalisme dont on pouvait croire à tout regarder, tout penser depuis soi, qu’il était l’évidence même, le vrai et le bon.
Il faut dire que cela passe par un plaisir intense, puise que la langue de Maïsetti, musicale, sinueuse, pareille à une eau vivre, porte, donne élan, allant ; et par une inquiétude qui est comme le deuxième nom de l’éveil.
Gilles Tiberghien m’a parlé un jour de la théorie de la formativité que formula le philosophe Luiggi Paresone et qui se défini comme cette invention de la forme qui, en formant, invente sa propre loi. Discutant, il a aussi nommé le vif, comme ce qui éveille un désir. Il me semble toucher à cela, lisant Maïsetti, recevoir de la fournaise ou de la tempête cette force d’entraînement, cette émotion qui met alors en mouvement. Une forme d’aspiration, d’inspiration.

Pour être juste encore, il faudrait dire ce qui épaissit encore le livre quand bien même on le traverserait comme un rêve halluciné. Cette fine connaissance des natifs américains qu’on avait lu déjà en fréquentant ses carnets, son journal. Son érudition. Et ces croisements d’un continent l’autre, d’une époque l’autre qui font apparaître ici Henri IV, ici Rimbaud ou les tablettes babyloniennes de Kayseri.

Le hasard fait que, lisant Brûlé vif, tout juste paru, j’ai parcouru aussi quelques anciennes chroniques qu’Alexandre Vialatte fit paraître dans La Montagne dans les années 50. Il y évoque lui aussi la naissance du monde et, à sa manière, la survenue du barbu de l’est, trahissant quelques affinités indiennes :

« Quand Dieu créa le monde, il le lâcha d’un bloc, en gros, en vrac ; tout s’installa suivant son poids : l’homme tomba jusqu’au sol, l’oiseau resta en l’air, le roc roula dans la vallée, le coffre fortifié alla au fond des eaux.
Le coffre trygon également. Ce sont des poissons des mers chaudes, ils remontent rarement en Méditerranée ; ils descendirent au fond des gouffres abyssaux. Une fois le coffre au fond de l’eau chaude tout était à peu près fini.
Ce fut alors qu’arriva M. Larousse, qu’on peut voir au musée Grévin quand on visite la capitale (c’est le deuxième à gauche en entrant). Il remonta le coffre fortifié jusqu’à la lettre C de son gros dictionnaire ; le coffre trygon à côté. Et il rangea tout de cette manière, le pape avec le papillon, le puma avec la punaise. Suivant la première lettre du nom.
L’homme put enfin s’orienter dans le chaos. C’est depuis cette époque qu’il retrouve logiquement ses chaussettes avec ses chaussures, son passe-partout dans ses pantoufles et la brosse dans la main de sa bru. Son parapluie est sur le paravent, ses éperons avec son épée, le pharmacien à la pharmacie, et au lieu de chercher le zébu dans les placards de son palais, il le trouve à côté de son zeste, comme il aurait dû s’en douter. Il ne s’étonne plus que le zouave zozotte ni que le zèbre soit zébré. L’aurore s’allume sur l’aubépin.
L’instinct alphabétique a courbé la nature comme le vent courbe les blés verts : ils sont soudain d’argent, ils montrent une autre face ; inattendue, énigmatique.
Ainsi le monde courbé par l’ordre alphabétique : il montre un envers neuf, saugrenu, surprenant.
Et poétique. L’esprit voyage. »

Dans sa drôlerie un peu fantasque, j’entends un mouvement de dégagement, une ironie, une soif de grands espaces et quelque chose de noueux, quelque chose de grave qui tient d’un semblable mélange d’imaginaire, de poésie et de philosophie. L’un comme l’autre me nourrissent, me donnent des jambes et de quoi regarder, écouter la douleur « qui seul fait durer le temps jusqu’à nous ». En écouter la longue plainte, la rage qui tantôt y répond en moi dans un appétit d’autre chose. C’est ainsi qu’on se tisse des vêtements, des maisons, des villes, des pensées.
« Des nouveaux mondes, on en porte tous, et tellement. Sur les visages des Indiens aujourd’hui presque disparus, un regard insistant : l’énigme qui interroge nos rêves de ces mondes intérieurs. »

Arnaud Maïsetti, Brûlé vif, éditions de L’arbre vengeur.

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