Jérémy Liron a eu comme professeur d’arts plastiques Gilles Boudot au lycée à Toulon. Lui-même enseignant dans la même discipline, son savoir aurait pu faire de lui un académique; il n’en est rien et sa virtuosité technique s’efface toujours derrière la main du peintre. Comme plusieurs artistes de sa génération, il s’intéresse au paysage urbain, peignant des bâtiments sans qualités particulières, qui font l’essentiel de notre environnement quotidien. Au départ de l’oeuvre, il y a les prises de vue qu’il réalise à la volée au cours de ses déambulations ou par la fenêtre du TGV. Son domaine d’intérêt ne saurait se réduire au béton; la végétation, en contrepoint, est un autre de ses thèmes de prédilection. Préférentiellement d’origine méditerranéenne, les plantes sont généralement peintes à l’huile sur papier. Enfin la sculpture occupe une place croissante dans son travail à la fois en tant que pratiquant et dans sa peinture; ainsi une remarquable série de petites peintures à l’huile sur papier prenant pour thème des sculptures d’Anthony Caro est présentée dans l’exposition.
Gilles Altieri, commissaire de l’exposition.