2014 – Mur, murs. J’accroche des peintures de paysages, par Guillaume Morel in Maison française magazine, n°4, avril 2014.
Le moins que l’on puisse dire est que la peinture de paysage a toujours été chahutée ans l’histoire de l’art. D’abord destinée à servir de toile de fond à une oeuvre religieuse, à une peinture d’histoire, à une scène de vie ou à un portrait, la nature ne devient un sujet et un genre à part entière qu’au milieu du XIXe siècle, avant d’être au cœur des recherches des impressionnistes, de devenir la matière des innovations coloristes des fauves, d’être déconstruite par les cubistes ou rêvée par les surréalistes. Dans l’art contemporain, la peinture, et notamment la peinture figurative, a été longtemps dépréciée par la critique « élitiste » lui préférant l’art conceptuel, les installations ou la vidéo. Depuis quelques années, elle a fait un retour en force sur les foires et les salons, défendue par les meilleurs galeristes. Avec l’arrivée du printemps, pourquoi ne pas se laisser séduire par les couleurs nocturnes de Pascal Goujon, par les lumières et les reflets de Jacques Godin ou les lignes architecturées de Jérémy Liron ?