2011 – Gestes de peinturein Arlette Art.

A partir d’une image solide, nette, et sa présentation en panneau ou polyptyque, le choix de l’accrochage aussi, Jérémy Liron projette et brouille le regard vers une autre dimension réelle ou illusion du reflet : « Le réel est un cadre qui déborde sans cesse ». Ce double jeu est personnellement intéressant car la pensée de chacun s’oriente différemment et peut-être même loin de son propos il touche ainsi un public plus subtilement, ce qui pour un artiste par son travail et sa recherche, me semble accéder à un partage. En parcourant les salles de l’Hôtel des Arts de Toulon le regard se perd dans les paysages de Jérémy Liron présentés sous plexiglas pour nous mettre à distance, mais notre reflet ou celui d’un ciel par une fenêtre tel un miroir induit déjà un autre discours. Architecture sévère géométriquement glacée, inhumaine. Il emprisonne l’image par son regard photographique pour une abstraction qu’il libère sur la toile. Ses constructions sévères semblent surgir dans la nature entre les arbres et la végétation luxuriante et si l’homme est absent de ses images le paysage est transformé par sa main. Jérémy Liron écrit, parle avec beaucoup de passion de sa recherche et nous entraîne dans son univers terriblement d’actualité avec érudition. D’ailleurs son palmarès est très significatif et l’intérêt du public, des collectionneurs, ne trompe pas.