Jérémy LIRON est un jeune peintre moderne qui revisite entièrement l’histoire de la construction moderne. Son regard est une machine à laver qui fait resplendir le modernisme dans l’architecture.
Le contenu de l’ensemble de son œuvre va au-delà de peindre et de montrer des bâtiments. L’errance qui se devine sur ses toiles est un ombrage à la moindre utopie. Les sensations éprouvées lors de la visite sont très contrastées. Une ouverture qui se referme aussi vite qu’elle est apparue, une clarté qui s’obscurcie comme si un nuage s’était dessiné, une nature qui s’invite au milieu du béton de la ville…
Une façon claire de montrer que la vision première de ce qui est observé n’est pas forcément l’essence profonde du signifiant. Les formes utilisées ne sont pas non plus conventionnelles, comme s’il allait fallut accentuer le fait que tout est fictionnel et non une réalité.
La série des images est le clou de cette exposition, totalement obscure elle enivre plus qu’elle n’inquiète. Certains tableaux sont parsemés de triangles en réserve, comme pour faire mieux surgir le fond du tableau; le grand polyptyque ci-dessous joue sur la profondeur, celle du tableau et celle de la scène elle-même, comme une impossible fenêtre sur le réel. Mais surtout apparaissent ici des Images inquiètes, tableaux sombres dont on peine à deviner le motif quasi voilé, dont l’essence semble être celle d’une photographie ancienne,
Une forte mélancolie se dégage de cette fabuleuse peinture et comme c’est une notion qui m’habite, sa peinture m’a parlée, son talent m’a habitée et mon souhait le plus cher et que cela se fasse aussi avec vous.

L’inquiétude, par Carlita in Tendances et rêveries