Jérémy Liron est un artiste français né en 1980, travaillant et vivant à Lyon. La peinture est son médium de prédilection, il s’inspire du monde urbain, celui qui l’entoure. Parce que, comme il l’écrit encore : « Une chose est sûre : jamais on n’échappe au contexte ; on ne peut parler que depuis là où, dans l’espace et dans le temps, on se trouve. » Justement, le temps suspendu, l’espace fragmenté, ce sont là les vecteurs directeurs de sa peinture. L’artiste cherche à nous faire voir la peinture comme on voit le monde à travers une vitre. D’ailleurs, il place une feuille de plexiglas devant ses toiles afin de créer une distance par rapport au sujet et de le rejeter
derrière une sorte de fenêtre.
« Jérémy Liron est fasciné par l’architecture périurbaine, par les édifices en béton construits dans l’esprit moderniste dans la lignée du Corbusier, par les façades aveugles ou les séries de balcons alignés qui font l’identité des paysages que l’on traverse mais devant lesquels on ne s’arrête pas, que l’on oublie et dont nous ne gardons que des traces pauvres et lacunaires en mémoire. L’architecture n’est pas envisagée comme un motif en soi ; elle est constamment inscrite dans un environnement naturel ou urbain. L’artiste insiste sur le fait que ses peintures ne sont pas des « architectures » mais des « paysages », c’est-à-dire des morceaux de territoire attrapés par le regard à un moment et avec un point de vue particuliers. Les peintures de Jérémy Liron sont des arrêts sur images choisis dans le défilement du paysage que l’on peut par exemple observer depuis la fenêtre d’un train ».